AFFAIRE PETRELLA. Refus d’extradition.

AFFAIRE PETRELLA. Refus d’extradition.

  • 13 Ottobre 2008

Turin, le 13 octobre 2008

Nous apprenons par les médias que le président français Nicolas Sarkozy a autorisé la remise en liberté de Marina Petrella. Condamnée par la justice italienne à la réclusion criminelle à perpétuité pour homicide, vol et enlèvement, etc., elle ne sera pas extradée vers l’Italie comme l’avait demandé la magistrature italienne. A l’issue de sa condamnation en 1992, Marina Petrella avait trouvé refuge en France, où elle a pu bénéficier pendant de longues années du « droit d’asile en tant que réfugiée politique » sous le couvert de la tristement célèbre « doctrine Mitterrand », jouissant ainsi d’une totale immunité en dépit des délits extrêmement graves qu’elle avait commis.
L’Association exprime sa plus profonde indignation face à cette énième injustice qui a effacé d’un coup d’éponge les homicides et enlèvements perpétrés, blessant une nouvelle fois dans sa chair le peuple italien, les victimes de la violence aveugle et sanguinaire du terrorisme ainsi que les membres de leurs familles.
En tant que citoyens italiens, les raisons qui ont poussé le Président de la République française à s’arroger, de fait, UN POUVOIR DE GRẬCE pour des crimes et délits extrêmement graves commis par un citoyen italien sur le territoire italien, nous sont incompréhensibles. Il s’agit d’une violation de l’état de droit de notre pays dans la mesure où l’affaire est soustraite à la stricte compétence de la justice italienne : les autorités françaises devaient autoriser l’extradition et savaient bien que l’éventuelle grâce, à supposer que subsistent les conditions requises pour en bénéficier, relève de la compétence exclusive du Président de la République italienne. L’été dernier, le Président Nicolas Sarkozy avait même demandé, à l’amiable, la grâce de Marina Petrella au Président de la République italienne, Giorgio Napolitano, par l’intermédiaire du Président du Conseil italien.
La décision prise par la France est d’autant plus grave que nos deux pays font partie de l’Union européenne.
Nous nous demandons et demandons aux citoyens français quelle serait leur réaction si l’un de leurs concitoyens avait commis en France les mêmes délits que ceux dont Marina Petrella s’est rendue responsable et qu’il jouissait d’une totale immunité dans notre pays.
La décision française a été justifiée par des raisons humanitaires, à savoir l’état de santé précaire de Marina Petrella. L’Association répète une fois encore que la France aurait dû laisser la justice suivre son cours en autorisant l’extradition vers l’Italie, où après vérification de la véridicité de la maladie et de sa compatibilité avec le régime carcéral, Marina Petrella pourrait être soignée et bénéficier d’une aide médicale solide et de premier ordre, la santé étant un droit fondamental de tout individu, sans exception, protégé par la constitution. A cet égard, il est utile de souligner qu’à l’époque où les attentats terroristes auxquelles Marina Petrella a pris part, les victimes et leur famille n’ont pas pu bénéficier de soins médicaux au titre des troubles psychiatriques et psychologiques dont serait atteinte madame Petrella et dont ses victimes ont sans aucun doute souffert.
LES AUTORITES FRANCAISES DOIVENT LAISSER TRANCHER LES INSTITUTIONS ET LA JUSTICE ITALIENNES : L’ITALIE N’A RIEN A APPRENDRE DES AUTRES PAYS EN TERMES DE RECONNAISSANCE DES DROITS. LA FRANCE DOIT CESSER DE PROTEGER DES TERRORISTES.
Comme nous l’avons déjà indiqué dans notre communiqué du 11 septembre dernier sur cette même affaire, nous ne pouvons qu’inviter, en dehors de tout désir de vengeance, les organes italiens compétents à entreprendre auprès des autorités françaises toutes les démarches nécessaires pour que soient respectées les conventions bilatérales et/ou les conventions de l’Union européenne en matière de justice afin que soit annulée la décision impromptue du Président français et rétabli le respect de l’état de droit italien.

AIVITER
Associazione italiana Vittime del terrorismo e dell’ Eversione contro l’ordinamento costituzionale dello Stato
AIVITER – Associazione Italiana Vittime del Terrorismo e dell’Eversione Contro l’Ordinamento Costituzionale dello Stat


Si ringrazia l’équipe dell’ Asociación de Ayuda a las Víctimas del 11M per la traduzione in francese

 

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